LE BASSIN HOUILLER DE RONCHAMP-CHAMPAGNEY ET LES CONCESSIONS

DESCRIPTION DU BASSIN HOUILLER

Coupe du bassin houiller de Ronchamp

Le bassin houiller de Ronchamp s'appuie sur le versant méridional du massif des Ballons des Vosges avec un pendage général de 20° environ vers le Sud-Ouest ; mais il est presque immédiatement recouvert partout par la formation du grès rouge, de sorte que le terrain houiller n'affleure que sur une bande assez mince, et dans cette partie couverte de forêts, il ne pouvait guère attirer l'attention que dans les ravins qui descendent du massif des Vosges Saônoises; cela explique la découverte assez tardive de la houille dans ces parages, découverte qui remonte vers 1740. «Depuis 1744, les exploitations de Valenciennes et d'Hardinghen ont pris un grand développement ; de nouvelles mines de houille ont été ouvertes dans les bassins de Littry, de Carmeaux et de Ronchamp.» (Compte rendu des travaux des Ingénieurs des mines pendant l'année 1840). En 1749, le Sieur de Gensanne, propriétaire de mines de Plancher les Mines et en Alsace, avait envoyé un morceau de houille dans un laboratoire de Besançon aux fins d'analyses. Jusqu'en 1810, l'exploitation de la houille se fera uniquement par galeries et petits puits intérieurs dans les ravins et cuvettes sur une bande de quelques centaines de mètres.

La coupe montre également des protubérances du terrain de transition, sur lequel repose le terrain houiller, formant de véritables petits soulèvements qui ont amenés l'amincissement ou même la disparition passagère des couches. La présence du grand soulèvement méridional a même failli arrêter l'exploitation de la houille en 1840. Le gisement houiller se compose de deux couches, la couche supérieure dite première couche et la couche inférieure dite deuxième couche. Entre les deux, se trouve une veine de houille dite « couche intermédiaire », de faible puissance en général, mais qui a été exploitée dans certaines régions. La première et la deuxième couche sont séparées par un intervalle d'épaisseur variable qui est habituellement d'une trentaine de mètres. La première couche avait jusqu'à 3 mètres de puissance et la deuxième couche 4 m. 60 au puits Saint Charles. Aux affleurements, dans le bois du Chevanel et de l'Étançon, la première couche avait une puissance qui atteignait 6 mètres, mais son épaisseur a diminué rapidement avec la profondeur. Par contre la deuxième couche n'avait guère que 1 m. 25 de puissance et n'était séparée de la première que par 15 à 16 mètres.

Les deux zones exploitables ne se superposent pas entièrement, elles sont décalées l'une par rapport à l'autre de sorte que d'un côté, on exploite la première couche et pas la deuxième, c'est le cas de l'Est. Et de l'autre, on exploite la deuxième et pas la première, c'est le cas de l'Ouest ; les deux zones ne se superposent que sur 1 km environ de largeur. Les zones exploitables diminuent de largeur au fur et à mesure de l'approfondissement.

Les deux couches dans leurs zones exploitées en allant du Nord-Est au Sud-Ouest, de l'amont à l'aval, c'est à dire en suivant ce qu'on a appelé à Ronchamp la ligne de plus grande richesse, on a constaté, qu'en chaque point de cette ligne, non seulement l'étendue en direction exploitable de part et d'autre devenait peu à peu moins importante, mais encore que l'épaisseur utile des couches diminue au fur et à mesure que l'on s'enfonce suivant cette ligne. On a constaté que le maximum de puissance utile des couches se trouve dans les travaux des puits St Charles et St Joseph, et que ces couches sont encore belles dans les travaux du puits du Chanois et du Magny, mais beaucoup moins avantageuses dans la région du puits Arthur de Buyer.

Carte des vestiges du bassin houiller de Ronchamp.

LA CONCESSION DE RONCHAMP

Concession de Ronchamp

Vers 1750, l'abbaye de Lure découvrait une mine de houille près du ravin séparant les deux communes de Ronchamp et de Champagney, dans le bois du Chevanel, sur le territoire de Champagney, qui dépendait de la seigneurie de Passavant, et elle obtint, par ordonnance de l'intendant de la Franche-Comté, rendue le 21 avril 1757, en exécution des ordres du roi, la permission d'exploiter cette mine. Le bois du Chevanel était la propriété de l'abbaye de Lure. D'un autre côté, les sieurs de Reinach et d'Andlau, barons de Ronchamp, avaient fait une pareille découverte dans le bois de l'Étançon, situé sur le territoire de la seigneurie de Ronchamp sur la droite du même ravin, et ils obtinrent, d'abord par une ordonnance de l'intendant de la province, et puis par un arrêt du Conseil du 11 septembre 1757, la concession pour vingt années des mines de charbon situées dans le lieu d'Autançon (Étançon de nos jours) et à 600 toises de rayon (soit environ 1100 mètres).

Les frères Guy, de Nancy-sur-Cluses, marchands drapiers à Belfort, se lancent hardiment dans l'industrie métallurgique en Franche-Comté, à partir du milieu du XVIIP siècle. A 29 ans, Jean-François Guy acquiert les forges de Magny-Vernois, en 1749. Deux ans plus tard, il est le premier maître de forges de France, qui envisage d'utiliser le charbon de terre, à la place du charbon de bois, pour fabriquer ses produits sidérurgiques. Son frère, François, ne peut obtenir la concession des houillères de Ronchamp, en raison de l'obstruction du seigneur local, mais Jean-François Guy achète les houillères et les verreries de Granges (canton de Villersexel) et fait effectuer des fouilles pour trouver d'autres mines. Il devient aussi propriétaire des forges de Montagney, à l'ouest de Besançon. François Guy, quant à lui, s'intéresse, dans les années 1780, aux forges de Conflandrey et Passavant, grosses productrices de boulets de fonte pour la Marine à Toulon.

Par un autre arrêt du Conseil, en date du 25 octobre 1766, le prince de Bauffremont avait obtenu, de son côté, la concession pour trente années des mines situées sur la terre de Faucogney et sur les territoires d'Aurière et de Mourière dépendant de la seigneurie de Ronchamp.
L'arrêt du 24 septembre 1768 conférait aux barons de Ronchamp et consorts la permission d'exploiter, exclusivement à tous autres; pendant l'espace de trente années, toutes les mines de charbon de terre qui pouvaient se trouver dans l'étendue de la baronnie de Ronchamp. Les deux mines n'en faisaient qu'une seule, et elles furent exploitées à frais communs par les deux concessionnaires, qui demandèrent une seule et même concession, qui fut accordée par un arrêt du Conseil du 1er mars 1763.

A la Révolution de 1789, les biens de l'abbaye de Lure, et avec eux le territoire de la seigneurie de Passavant devinrent une propriété nationale; quelque temps après 1792 il en fut de même de la seigneurie de Ronchamp, en exécution de la loi sur l'émigration, les familles d'Andlau, de Reinach et Ferrette ayant émigré.

En 1801, les sieurs d'Andlau, de Reinach et de Ferrette furent réintégrés dans les droits et propriétés qui n'avaient pas été aliénés, et ils redevinrent propriétaires de la moitié indivise des houillères de Ronchamp et de Champagney.
Le 28 germinal an XII le chancelier de la Légion d'honneur afferma à un sieur Besson ''les Houillères de Ronchamp et de Champagney'' pour les 18 années qui restaient à s'écouler de la concession faite par arrêt du Conseil du 30 mars 1784, et accordées pour moitié au chapitre de Lure, aux droits duquel est la Légion d'honneur, et pour l'autre moitié aux seigneurs de Ronchamp.

Le 4 juin 1812, la moitié indivise de la mine échut à M. Daniel Dolfus Mieg. M. Dolfus présenta pour caution son associé M. d'Andlau, ministre de l'intérieur du grand-duc de Bade et propriétaire déjà du quart de la houillère de Ronchamp et Champagney, comme représentant des anciens seigneurs de Ronchamp. La Société d'Andlau, Dolfus Mieg et Cie devint ainsi propriétaire de la totalité de la concession.
Après une instruction assez longue, fut rendue, le 5 mai 1830, une ordonnance royale délimitant définitivement la concession des mines de houille de Ronchamp et Champagney (6102 hectares). En juillet 1841 Mme Mieg, veuve de M. Daniel Dolfus, demanda la licitation des établissements de Ronchamp. Une nouvelle société exploitante fut constituée le 5 Mai 1844 sous la raison sociale « Demandre, Bezanson et Cie » et le 10 Mars 1854, la Société Demandre, Bezanson et Cie fut remplacée par la « Société Civile des Houillères de Ronchamp ».
C'est à la suite du résultat très satisfaisant du sondage du Pré de la Cloche que la Société des Houillères de Ronchamp présenta de nouveau sa demande de modification de périmètre le 25 Août 1859. Cette demande prévoyait l'abandon de 982 hectares au Nord et l'extension de 900 hectares au Sud.

Les deux demandes de la Société des Houillères de Ronchamp et de la société d'Eboulet furent soumises aux affiches et publications en même temps, le 12 octobre 1859. Aussi la société de Ronchamp entra t'elle en pour­parlers avec celle d'Éboulet, et le 23 juillet 1864, les sociétés propriétaires des deux concessions présentèrent collectivement une demande à l'effet d'obtenir l'autorisation de réunir les deux concessions.

La fusion des deux Sociétés fut officiellement consacrée le 19 janvier 1867 par devant Maître Paul Frédéric Hickel, notaire à Mulhouse. Les comparants furent pour la Société de Ronchamp :
MM. Charles Demandre, Jean Georges Steinback, Édouard Vaucher, Louis Huguenin, Paul Bezanson, Louis Duchon et Camille Rissler.
Pour la Société d'Eboulet :
MM. Ferdinand, Marquis de Grammont, Pierre François Julliard, Albert Auguste Ricot, Joseph de Buyer, Alexandre Jean Augustin de Bellenet fils, Arthur de Buyer, Félix Théodule, comte de Grammont.

La Société des Houillères de Ronchamp, créée en 1854, sous forme de Société Civile, fut prorogée pour une nouvelle période de cinquante ans, et se terminant au 1er mai 1954. En 1958 c'est la fin de la Mine.

LA CONCESSION D'ÉBOULET

Concession d'Eboulet

Messieurs Patret et de Pruines et consorts, formant la société des recherches d'Éboulet, demandèrent, le 18 mars 1851, une concession s'étendant au sud de celle de Ronchamp et Champagney; ils avaient commencé, à l'appui de leur demande, dès 1847, un sondage au nord du hameau d'Eboulet et à 100 mètres environ au sud de la limite de la concession de Ronchamp mais cette reconnaissance a été jugée insuffisante, pour procéder aux affiches de la demande en concession. La société de recherches dite d'Éboulet n'hésita pas à faire de nouvelles recherches, en s'appuyant sur les résultats qu'elle avait obtenus au sondage d'Éboulet.

La Compagnie renouvela sa demande en concession en modifiant toutefois le périmètre du 18 mars 1851. Le nouveau périmètre demandé comprenait 2243 hectares. Un décret du 4 juin 1862 instituait la concession d'Eboulet, s'étendant au sud de celle de Ronchamp, et d'une contenance de 1853 hectares. Les 2 Sociétés fusionnèrent le 30 mai 1866. En 1851 commence le fonçage du puits Notre Dame.

LA CONCESSION DE MOURIÈRE

Concession de Mourière

Le 25 octobre 1766, le prince de Bauffremont avait obtenu la concession pour trente années des mines situées sur la terre de Faucogney et sur les territoires d'Aurière et de Mourière dépendant de la seigneurie de Ronchamp. Le chapitre de Lure et les barons de Ronchamp firent opposition mais l'arrêt du 24 septembre 1768 permit au prince de Bauffremont de continuer l'exploitation des mines de charbon situées dans sa terre de Faucogney, et même de celles qui pourront se trouver dans la partie du territoire de Mourière située sur la rive droite du ruisseau traversant le village de ce nom.

Le prince de Bauffremont n'exploita pas à Mourière, mais en 1793 le sieur Célestin Grézely acheta les domaines de la princesse devenue veuve et installa la verrerie de La Saulnaire. Le 11 juin 1822, Mr Grézely demanda la concession de la mine de houille découverte par lui au territoire du village de Mourière, commune de Ronchamp mais les deux autres concessionnaires y firent opposition. Le 31 janvier 1839 Mr Grézely fils demanda qu'il fût donné suite à la demande de son père décédé; mais, dès le 7 mars de la même année, les sieurs Conrad et consorts demandèrent également une concession dans les mêmes terrains. Le sieur Grézely fils, s'étant associé avec les sieurs Conrad et consorts, de nouvelles demandes furent présentées les 16 août et 20 octobre 1839. La superficie demandée en concession comprenait cette fois, non seulement les terrains de Ronchamp laissés disponibles par l'ordonnance du 5 mai 1830, mais encore des terrains des communes de Malbouhans et Saint-Barthélemy; il fallut procéder à de nouvelles affiches et à une nouvelle enquête.

En 1839, un plan fait un état de certains sondages et puits de recherche sur le territoire de la concession (une carte ign de 1958 précise la position des puits de recherche). Cette même année, l'ingénieur Barbier présente un plan des travaux en cours entre le puits de la Croix et la galerie du Culot. En 1842, l'ingénieur des mines ordinaire, Drouot, réalise une étude sur les travaux entrepris ou repris pour joindre au dossier de la demande d'extension de cette concession.

L'ordonnance du 22 mai 1844 assigne à la concession de houille de Mourière une étendue superficielle de 625 hectares. Après des recherches nombreuses et peu satisfaisantes, une exploitation a été ouverte sur la rive droite du ruisseau des Gouttes, au nord-ouest et à 1 kilomètre du hameau de Mourière, à l'endroit dit le Culot de la Breuchotte, au moyen de deux galeries en direction, dont l'une débouchant au jour, et reliées par des montages. Dans ces travaux, on comptait jusqu'à trois à quatre couches de houille, mais dont une seule était exploitable; c'est la couche inférieure, dont l'épaisseur variait de 0m,50 à 0m,75, et même atteignait en certains points 1 mètre et son inclinaison était de 15 à 20 degrés vers le sud-ouest. En 1849, le puits de la Croix est foncé malgré des arrivées d'eau importantes et un montage est creusé en direction des galeries du Culot. Les travaux sont suspendus vers 1858, à la suite de la mort accidentelle de l'ingénieur M. Barbier, qui fut tué par une explosion dans son bureau en manipulant la poudre. Enfin, on ouvrit deux autres galeries, à partir des effleurements, supérieures à celle du Culot de 26 et 38 mètres, dites Renaissance inférieure et Renaissance supérieure, et des chantiers y furent ouverts ; mais dans ces travaux, d'ailleurs en communication avec ceux du Culot, les crains et dérangements étaient encore plus fréquents. L'exploitation resta concentrée dans ces travaux, avec des arrêts, des suspensions plus ou moins longs jusqu'en 1872, où une Société dite Société nouvelle des houillères de Mourière, fit l'acquisition de cette mine. Elle releva l'ancienne galerie du Culot et rouvrit le puits de la Croix pou en tirer au moins la houille nécessaire à ses travaux.En 1872, plus au sud, un puits de recherche est foncé (puits Saint Paul) mais il ne rencontrera que des veinules de houille .En 1881, les exploitants recherchent la houille à partir du fond du puits Saint Paul en creusant deux galeries ; une en direction du Nord et l'autre en direction du Sud. Les résultats sont très décevants et les recherches sont abandonnées.

En 1873, la société nouvelle des mines de Mourière avait demandé une extension de concession de 3606 hectares, s'étendant à l'ouest et au sud-ouest de celle de Mourière. Pour établir la concessibilité de l'extension, la société creusa un sondage près du village de Malbouhans ; cette recherche entra dans le terrain de transition à la profondeur de 374 mètres, mais sans rencontrer de couche de houille.Á la suite de cette demande, l'ingénieur des mines Bertrand, présente un premier rapport pessimiste sur les possibilités d'extension de la concession sur la commune de Malbouhans. En juin 1875, il présente un nouveau rapport dans lequel il précise ''l'extension de concession demandée doit être rejetée''.Malgré tout, l'exploitation du charbon se poursuit dans les chantiers des galeries du Culot. Le 30 septembre 1879, le Garde des Mines Boimaymé établit un procès verbal des travaux en cours. La demande en extension fut ensuite abandonnée, et on renonça à toute recherche ultérieure.

Par une pétition en date du 21 juin 1890, M. Huguenard Jules, expert-comptable, domicilié à Vesoul, agissant au nom et comme liquidateur de la Société nouvelle des Mines de Mourière, dont le siège est à Lure, sollicite l'autorisation de renoncer à la concession des mines de houille, dite Concession de Mourière, instituée par Ordonnance du roi du 22 mai 1844 et portant sur le territoire des communes de Ronchamp, Malbouhans et Saint-Barthélemy, arrondissement de Lure. Le dossier de la pétition qui, primitivement, était incomplet, a été régularisé par la production des plans et du mémoire descriptif, à la date du 14 septembre 1890. La Société est mise en liquidation en 1891 et en 1893, c'est la fin de tous les travaux dans cette concession et plus personne ne s'y aventurera.

LA PRODUCTION DE CHARBON ET L'EFFECTIF DES MINES

La production totale de charbon du bassin houiller de Ronchamp-Champagney se situe entre 16 et 17.000 .000 de tonnes depuis 1763 jusqu'en 1958. Pendant plus de 50 ans (de 1763 à 1810) cette production est très méconnue où les seules traces figurent dans un procès verbal d'expertise du 6 août 1811 dressé pour la mise en vente de la houillère. La production estimée des débuts de l'exploitation est la suivante :
1763 - 1784 : 40 000 tonnes
1785 - 1800 : 80 000 tonnes
1801 - 1819 : 200 000 tonnes.

Á partir de 1811, les chiffres de la production sont ceux enregistrés par les Ingénieurs des mines dans les ''Compte Rendu des Travaux des Ingénieurs des Mines'' dont la première édition paraît en 1833 et la dernière en 1977. C'est également à partir de cette date que l'effectif des mines y sera également mentionné. L'âge d'or des mines de Ronchamp (et des actionnaires) se situe entre 1864 et 1909 où la production annuelle dépassait très souvent les 200.000 tonnes. Le maximum a été atteint en 1904 avec 246.797,64 tonnes extraites et ce chiffre ne sera plus jamais atteint. C'est également durant cette période que l'effectif des mines atteint ou dépasse les 1500 personnes. Après la Première Guerre Mondiale la production va lentement décroitre (100 000 tonnes en 1933, 69 000 tonnes en 1950) jusqu'à la fermeture en 1958.

Statistiques

LES RÉSERVES DU BASSIN HOUILLER EN 1936

Les concessions:

  • Saint-Germain (Haute Saône): 5 308 ha. Inexploitée.
  • Ronchamp (Haute Saône): 2 650 ha. Exploitée.
  • Eboulet (Haute Saône): 1 853 ha. Exploitée.
  • Lomont (Haute Saône): 2 336 ha. Inexploitée.

Quatre concessions occupent une surface de 12 147 hectares dont deux sont exploitées sur une surface de 4 503 hectares.

L'exploitation en résumé:

Grisou, longues tailles, abattage au M.P., remblaiyage à la main, profondeur d'exploitation : 300-900 mètres.
Le rendement fond est en croissance nette : 1 t. 450 brut (mais 0,944 net seulement à cause de la forte proportion de stériles). Exhaure : 2 m3/tonne.
Les lavés contiennent 12 % de cendres.
Répartition (1936) : consommation de la mine et distribution au personnel : 18 %, centrale (Electricité vendue) : 14 %, le reste : ventes extérieures (foyers domestiques dans les départements adjacents).
Exploitation 1936 : 102 134 tonnes, 725 ouvriers, 8 puits (dont 3 d'extraction).
Production moyenne de 1912 à 1937 : 128 000 tonnes.

Tableau des réserves de houille

Ce tableau est issu des ''Statistiques de l'Industrie Minérale'' et publié en 1937. Il dresse un état des ressources de charbon dans les deux concessions exploitées. Les réserves totales du sous-sol seraient de 2.834.000 tonnes. La production moyenne de 1912 à 1937 est de 128.000 tonnes. Les réserves permettraient donc une exploitation possible pendant 22 ans, soit jusqu'en ....1959. Cependant à partir de 1937 la production allait régulièrement chuter, de 92.000 tonnes en 1937 elle passe à 69.000 tonnes en 1950. Ces prévisions étaient donc assez réalistes puisque l'exploitation s'est arrêtée en ...1958.

LISTE DES HOMMES DE LA MINE

Un fichier contenant une liste non exhaustive de plus de 750 noms d'hommes employés dans les mines de Ronchamp entre 1844 et 1901 est disponible. Il comprend 62 pages au format pdf et vous pouvez le télécharger ici, HOMMES

LE LIVRE JAUNE

Après la nationalisation des Charbonnages de France en 1946, l'E.D.F. devient le gestionnaire du site de Ronchamp avec l'exploitation du charbon et la centrale électrique thermique où la direction est assurée par un Comité de gestion. Rapidement on commence à parler de licenciements et de fermeture de la mine. Dès 1948, un Comité de Défense va se mettre en place sous la présidence d'Alphonse PHEULPIN, alors Maire, Conseiller Général et délégué mineur depuis 1929. En mai 1954, ce Comité de Défense publie le « Livre Jaune » pour le maintien en activité de la mine et de la centrale thermique. C'est un document sans concession où tout le monde en prend pour son grade.

Ce document est disponible ici au format pdf : LIVRE JAUNE

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